ODE
Artiste du Vivant
Collection Le Jardin Parfumé
Promenade dans Le Jardin Parfumé
Au cours d'une promenade dans « LE JARDIN PARFUMÉ »
VOLUPTUEUX
« […] Non, toi il te faut d’abord donner l’aubade à ta bien-aimée par d’amoureux mordillements, succions, embrassements, pressions, chatouillements, humectages. Tu te dois de l’enflammer pour l’éteindre de ta lance par le jaillissement saccadé de la douce liqueur sur sa rose et son jasmin. »
Moussa Lebkiri extrait de « Le jardin des roses et des soupirs »
1er Émoi. Pavot.
« De moi à toi …
Avant toi, je n'ai connu cet émoi !
Émoi charnel, divin,
Émoi délicieux,
Émoi du coeur.
L'Univers est en saisissement … d'é-moi. »
DS.
Têt ‘on. Rose.
« Ce beau sein sur ma bouche,
Qu’il est pur !
Ce bouton que je touche,
Qu’il est dur !
Ah ! Laissez-moi descendre
Au-dessous ;
Laissez-moi vous surprendre...
M’aimez-vous ? »
Gustave Nadaud (1820-1893) extrait de « M’aimez-vous ? ».
Entreouverte. Pavot.
« […] Viens, descends, glisse de mes épaules à mon ventre lentement...
Prends le temps d’entendre s’entrouvrir mes jambes, chut !
Attends. […] »
Claire Lise extrait de « Chanson érotique lyrics ».
L’oiseau lyre aux creux des reins. Dahlia.
« […] N’ais pas peur de te piquer fais déborder tes mains, ta bouche de mes seins ou d’ailleurs
J’ai pas de préférence juste envie de les sentir
De voir nos corps frémir et de faire monter le désir
De se redécouvrir avec une émotion qui me donne des frissons jusqu’à mon pantalon
Tiens ! Retire les boutons ! […] »
Claire Lise extrait de « Chanson érotique lyrics ».
ROUGES TIMIDES, ROUGE D’ENVIES
« Tout vrai regard est un désir. » Alfred de Musset
Mais « Chaque fleur est un sexe ? Y avez-vous pensé quand vous respirez une rose ? » René Barjavel
Ne soyez pas timide !
Et promenez-vous, en et dans vos envies d'être en vie ....
Je suis gourmande de vous. Fraises*.
« […] Il faut bien l’avouer tu l’avais bien cherché
À force de me titiller on finit par me trouver
On finit par devenir un de mes désirs
La proie de mes délires, la cause de mes sourires. […] ».
Claire Lise extrait de « Chanson érotique lyrics ».
* La fraise est le symbole du plaisir et de l'amour, le mot a eu clairement des emplois érotiques.
Au XVIIIème siècle, on nommait « fraise » le bout des seins des femmes, ce qui entraîna la locution « aller à la fraise » puis plus tard « aller aux fraises » qui se traduit par chercher un endroit isolé pour coïter.
Sa couleur rouge, son jus sucré, sa chair tendre ont fait qu'elle était au Moyen Age le symbole de la tentation.
Cramouille*. Rose.
« […] J’ai rêvé de toi cette nuit :
Tu te pâmais en mille poses
Et roucoulais des tas de choses…
Et moi, comme on savoure un fruit
Je te baisais à bouche pleine
Un peu partout, mont val ou plaine.
J’étais d’une élasticité,
D’un ressort vraiment admirable :
Tudieu, quelle haleine et quel râble !
Et toi, chère, de ton côté,
Quel râble, quelle haleine, quelle
Élasticité de gazelle…
Au réveil ce fut, dans tes bras,
Mais plus aiguë et plus parfaite,
Exactement la même fête ! »
Paul Verlaine (1844-1896) vingt-deuxième strophe extrait de « Chansons pour elle ».
* Cramouille : Synonyme du sexe de la femme. (Vulgaire).
Munificence. Pavot.
« Que l’amour timide et perplexe
Laisse son corset puritain,
Qu’il libère sans complexe
Pour jouir comme un libertin
Viens aux pétales de mon sexe,
À son clitoris de satin
À sa douce fente convexe,
Butiner le suc opalin.
Puisque dressée en un réflexe,
Ta trompe, papillon lutin,
Baisa ma bouche circonflexe
Et la fait boire à son festin. »
Marie-France Guerrier « La rose et le papillon ».
Point secret*. Pavot.
« […] – Je lève mon sexe pour rendre hommage à toutes celles qui sont dignes d’éloges. Écoutez mais écoutez ceci. « Ô, sublime clitoris qui est le siège de la volupté et qu’un titillement fait se durcir comme un pénis ! On t’a donné ce nom Abou tertour parce que ton charmant clitoris est comme la crête d’un coq qui sort de ton petit nid et se met à chanter quand vient te saisir le délire de la jouissance. Le pénis devant ta porte, ni ne se courbe, ni ne se fait prier pour entrer en toi. […] »
Moussa Lebkiri extrait de « Le jardin des roses et des soupirs ».
* Point secret : synonyme de clitoris.
COQUINS, COQUINES…
« L’érotisme fait peur parce qu’il excelle dans l’excès, s’épanouit dans la surabondance et l’illimité. Il élève l’instinct au rang d’un art d’aimer, et donc de vivre. »
Sophie CHAUVEAU - extrait de « Éloge de l’amour au temps du sida »
Alors...
Sillon magique. Fleur de petit pois.
« […] Apaise ma bouche vorace.
Répands en moi ton doux nectar…
Je peuplerai tous les déserts !
Ma voluptueuse te réclame !
Toujours ouverte au savoureux…
La fleur sans remords s’enracine à la tige… […] »
Brigitte Egger.
Saint esprit de la culotte*. Orchidée.
« […] Et je brûle de te dévorer,
De cajoler ton pèlerin… […] »
Brigitte Egger.
* Saint esprit de la culotte : Synonyme de pénis.
Lingam d'or*. Eau.
« Le sexe est naturel - le sexe est bon. Ce n'est pas tout le monde qui le fait mais tout le monde le devrait. Le sexe est naturel - le sexe est amusant. Le sexe est meilleur lorsqu'il est... en privé, en privé. »
George Michael extrait traduit de « I want your sex ».
* Lingam ou lingham : Dans la tradition Hindouiste, une figure majeure du tantrisme. Représentation du pouvoir créateur de Shiva symbolisé par une pierre ou un signe gravé représentant un phallus dressé.
Imagine. Rose.
« Ça joue dans mon esprit,
Ça danse dans mon âme.
Ça a pris tellement de temps,
Alors pourquoi ne me laisserais-tu pas simplement faire ?
J’aimerais vraiment essayer
Oh, j'aimerais vraiment savoir (...) »
George Michael extrait traduit de « I want your sex ».
Autour du monde*. Iris.
Hommage à MTG
« WARRIOR,
Il n'y a pas de tort
À être, ensemble, autour du monde.
Ce n'est que l'onde profonde,
De nos désirs qui grondent
Nous fécondent et nous inondent.
Qu'importe le décor,
Je dis : Encore ! »
DS.
* Autour du monde : En relation avec l’expression « Le tour du monde* ».
* Le tour du monde : Caresses pratiquées avec la langue sur les zones érogènes en se rapprochant, peu à peu, du pénis ou du clitoris, selon qu’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Agnès Pierron - Dictionnaire des mots du sexe.
Plume* charnelle. Orchidée.
« Tu es la vigueur du soleil
Et ta sève embaume.
Elle est ruisseau de mai sous l’aubépine,
Plus douce que la fleur du sureau.
Tu te dresses et tu es la force de la forêt ! […] »
Marie Dauguet (1860-1942) extrait de « Ode à l’amant ».
* Plume : Le pénis. Agnès Pierron - Dictionnaire des mots du sexe.
AUX PLAISIRS
« Voici l’objet qui se dresse
Regarde l’ampleur de ses formes
Il guérit la soif ardente
Il éteint les flammes d’un incendie
Prends-le !
Plante-le dans ta touffe
Et laisse-moi pénétrer
Entre les rives de tes cuisses
Par un puissant mouvement
De va et viens
Ô ma maîtresse
Ô ma bien aimée
Il fera couler l’eau de ta rose. »
Moussa Lebkiri extrait de « Le jardin des roses et des soupirs »
Aimer follement l'odeur de l'autre. Impatiente de l’Himalaya.
Hommage à MTG
« […] Je me rassasie de ton odeur sauvage ;
Tu sens les bois et les marécages
Tu es beau comme un loup,
Tu jaillis comme un hêtre
Dont l’énergie gonfle l’écorce.
… Le noeud de tes épaules est dur sous les mains ;
L’axe du monde est dans ta chair.
… Mais je louerai ton cri sauvage,
Mais je louerai ton corps qui embaume,
C’est un bois sauvage aux rudes fleurs. […] »
Marie Dauguet (1860-1942) Extrait de « Ode à l’amant ».
Degustatemi*. Orchidée.
Hommage à MTG
« En cygne*
Dévorer*
Cela m'importe peu mais dégustez-moi !
Oui mais pas trop vite… »
DS
* Degustatemi : Dégustez-moi en italien.
* En cygne : Une des postures de l'idole sur le dos.
* Dévorer : Dans ce contexte, synonyme de cunnilinctus*.
* Cunnilintus : Mot qui est un latinisme formé d'après cunnus et lingere « lécher » ; on lit quelquefois improprement cunnilingus.
Joli coup de langue. Rose.
« […] Ensuite, je m'accroche à elle, j'écarte ses cuisses, je soulève ses hanches pour laisser ma bouche migrer lentement vers le sud, vers le soleil obscur de son cul, vers cette plage plissée de dunes aux exhalations épicées et enivrantes. […] »
Anna Archet extrait de « La conque ».
Gobius* s'agite. Ipomée volubilis.
« […] Alors il s’approche d’elle, frotte son gland contre la chair pulpeuse de l’abricot fendu, se frotte encore sur les lèvres intimes jusqu’à ce que la vulve soit lubrifiée. »
Moussa Lebkiri extrait de « Le jardin des roses et des soupirs ».
* Gobius : poisson dont certains mâles peuvent atteindre une taille de 18 à 20 cm.
Récréation érotique. Pivoine.
« […] Ouvre tes bras pour m’enlacer ;
Ouvre tes seins que je m’y pose ;
Ouvre aux fureurs de mon baiser
Ta lèvre rose !
Ouvre tes jambes ; prends mes flancs
Dans ces rondeurs blanches et lisses ;
Ouvre tes genoux tremblants…
Ouvre tes cuisses !
Ouvre tout ce qu’on peut ouvrir :
Dans les chauds trésors de ton ventre
J’inonderai sans me tarir
L’abîme où j’entre. »
Sire de Chambley (1856-1941) - « Ouvre ».
Aubade* de la nuit. Rose.
Hommage à MTG
« […] Alors elle enleva tout et Bouhloùl se mit à promener sa bouche sur les roses de ses joues. Il mordillait ses seins ronds, lourds, caressa sa chair tendre, couleur rubis, suçait ses lèvres intimes. Guider par l’ivresse des parfums, Bouhloùl flairait Hamdoùna depuis l’orée où naît le buisson ardent jusqu’à la sombre vallée des deux fesses. Il continua ainsi et quand il la vit se pâmer, balbutiante, les prunelles mourantes, il la baisa, introduisit sa verge de toute sa longueur et de toute son ampleur. Bouhloùl donna une violente secousse, elle rugit comme une lionne. L’homme sentit le serrement de la vulve autour de son pénis. Il ne pouvait retenir le liquide onctueux qui jaillissait de son phallus. »
Moussa Lebkiri extrait de « Le jardin des roses et des soupirs ».
* Donner l’aubade à une femme : lui faire l’amour. Agnès Pierron - Dictionnaire des mots du sexe.
DÉLASSEMENTS
« [..] Oh, on lui posa encore d’innombrables questions entre autres les qualités qu’elle recherchait chez les hommes. Elle répondit :
- L’homme qui est aimé des femmes est celui dont la virilité se dresse avec vigueur et dureté, qui est lent à jouir et qui après le jaillissement de sa semence est prompt à le redresser pour le pénétrer au cœur de la fleur féminine et en couvrit tous les pétales. Un pareil homme est goûté et hautement apprécié des femmes. »
Moussa Lebkiri extrait de « Le jardin des roses et des soupirs »
Alors
Jet libérateur. Ipomée volubilis.
Hommage à MTG
« …Je la transperce d'outre en outre.
Le spasme arrive : un jet de foutre,
Un jet brûlant,
Parcourt mon dard comme une lave,
Jaillit, retombe, et de sa bave
Poisse mon gland. »
Théophile Gautier (1811-1872) extrait de « Solitude » 1864.
L’après. Pivoine.
« Cela ne s’appelle pas mourir, cela s’appelle jouir. »
Li Yu ou Li Liweng (1611-1680).
Drap après l'amour. Pavot d’orient.
« […] Qu’importe ton passé, ma belle,
Et qu’importe, parbleu ! le mien :
Je t’aime d’un amour fidèle
Et tu ne m’as fait que du bien.
Unissons dans nos deux misères
Le pardon qu’on nous refusait
Et je t’étreins et tu me serres
Et zut au monde qui jasait !
Aime-moi,
Car, sans toi,
Rien ne puis,
Rien ne suis. »
Paul Verlaine (1844-1896) extrait de la seconde strophe de « Chansons pour elle ».
Vieillesse brandissante. Magnolia Heaven Scent/Fleur de tulipier de Virginie.
« […] Quelque fois après plusieurs coups
Le fil étant à bout
L’appareil reste en bas.
Mais elle ne s'en fait pas
Avec un geste très subtil
Pour en retremper l'fil
Elle a tellement d'doigté
Qu’il est vite remonté. […] »
J.Combe - Lajtai extrait de « Ma Zézette yoyotte » Chanson grivoise 1933.
Courons le garou*, loup. Orchidée.
« Ô mon amant brutal aux yeux carnassier
Au corps de jeune loup avide et animal
Mon petit loup féroce au sexe de métal
J’aime la violence de tes muscles déliés
Les appétits gloutons de ta chasse effrénée
La débauche lustrée implacable et sacrée
De tes instincts farouches et toujours indomptés […] »
Nathalie Rohan extrait de « Éros animal ».
*Courir le garou (le loup-garou) : Courir le guilledou. Courir les aventures la nuit généralement dans des lieux de débauches. Agnès Pierron - Dictionnaire des mots du sexe
Le saint graal de l'épanouissement. Chrysanthème.
« […] Ô, viens en moi, mon bel arc d’amour ! J’ai envie de te sentir tout au fond de moi, en dehors du temps et de sa durée. Aime-moi, ô mon amant. Enfonce-toi de toute ta longueur et de toute ta force. Ne bouge plus, si bouge, danse, danse au fond de mon ventre. Ô, que c’est bon et merveilleux. Que je suis heureuse de sentir que ton membre et ma vulve ne forme plus qu’une seule chair. Ce vagin qui chante, cherche l’homme capable d’accorder son instrument au chant de ses râles. »
Moussa Lebkiri extrait de « Le jardin des roses et des soupirs ».
De rerum creatione*. Plumes.
« […] Tu transformes mes nuits en soleils
Et me fais naître femme
À chacune de nos rencontres
En magie. »
Brigitte Egger.
* De rerum creatione : La création du monde en latin.